CH: "Gruyère Energie verzichtet auf Investitionen in das Kohlekraftwerk Brunsbüttel", La Gruyere.ch

25.11.2008

Gruyère Energie verzichtet auf Investitionen in das Kohlekraftwerk Brunsbüttel

Hier eine automatische Übersetzung des französischen Artikels:
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Centrale à Charbon en Allemagne

Gruyère Energie y renonce

A l’instar du Groupe E, Gruyère Energie avait pris une option pour acquérir une part d’une centrale électrique à charbon, dans le nord de l’Allemagne. Rebondissement: lors de sa dernière séance, le conseil d’administration a finalement abandonné cette idée. Une «excellente nouvelle» pour le collectif «Non au charbon!» qui milite contre les investissements suisses dans des centrales de ce type à l’étranger.

L’analyse de Gruyère Energie a porté aussi bien sur des aspects économiques qu’écologiques (arch - C. Haymoz) 

Gruyère Energie renonce à investir dans la centrale électrique à charbon de Brunsbüttel, dans le nord de l’Allemagne. La société gruérienne avait pris une option pour acquérir une part de cette usine, dans laquelle le Groupe E investira plus de 160 millions de francs (La Gruyère du 7 août). «Nous avons analysé cette solution sous tous ces aspects, explique Philippe Gremaud, président du conseil d’administration de Gruyère Energie. Il en ressort cette décision.»

Difficile de connaître précisément les raisons de ce choix. «L’analyse a été complexe et multiple», ajoute Philippe Gremaud, également conseiller communal bullois, qui précise que l’analyse a porté aussi bien sur des aspects économiques qu’écologiques. Des pressions poli-tiques se sont-elles fait sentir? «Gruyère Energie est une société anonyme et c’est elle qui gère ses investissements, note le président. Mais il n’y a eu aucune intervention communale.» Car, toute société anonyme qu’elle est, Gruyère Energie appartient à 85% à la commune de Bulle, alors que dix autres communes gruériennes se partagent le solde.

Loin de la polémique

Si on en croit le dernier numéro de LaRevueDurable, magazine qui comme son nom l’indique milite pour l’écologie, Gruyère Energie s’intéressait à acquérir une part de l’usine allemande lui donnant droit à une tranche de 2,5 MW par année sur les 1800 MW produits. Proportionnellement, si l’on considère que cette centrale à charbon devrait coûter 3,2 milliards d’euros, la société gruérienne aurait donc investi 4,45 millions d’euros, soit un peu plus de 7 millions de francs. Des chiffres non confirmés par Gruyère Energie.

Depuis l’annonce en mai dernier que le Groupe E et d’autres entreprises romandes pourraient investir dans cette centrale à charbon allemande, on a assisté à une levée de boucliers des milieux écologistes, mais aussi de mouvements citoyens. Cela a-t-il influencé la décision de Gruyère Energie? «Nous ne ferons pas d’autres commentaires, indique pour sa part le directeur Gérard Brulhart. Il s’est dit tout et n’importe quoi sur ce sujet et nous ne voulons pas prendre part à cette polémique.»

N’empêche que du côté de LaRevueDurable, dont les corédacteurs en chef Jacques Mirenowicz et Susana Jourdan se sont également engagés dans le collectif «Non au charbon!», on considère cette décision comme «une excellente nouvelle». «Nous espérons que d’autres suivront ce mouvement, ajoutent-ils. Gruyère Energie a raison de ne pas s’appuyer que sur l’argument écologique pour étayer sa décision. Nous l’avons largement documenté, dans notre magazine comme dans l’argumentaire du collectif: l’aspect économique est important.» Selon Jacques Mirenowicz, 2089 signatures ont déjà été récoltées en Suisse par le collectif, dont 1014 fribourgeoises. «On va poursuivre la récolte, mais cette première vague va être déposée, probablement en fin de semaine.»

Investir dans les économies

Reste un problème de taille pour Gruyère Energie comme pour les autres fournisseurs d’électricité: la consommation augmente et ils doivent trouver des solutions pour assurer la distribution à leur clientèle, comme le stipule leur mandat. «Toutes les options sont envisagées, explique Gérard Brulhart. On cherche des solutions et toutes les possibilités sont analysées.»

Et Philippe Gremaud d’ajouter: «Nos intentions sont de produire davantage que les 15% de l’énergie que nous vendons, comme c’est le cas actuellement. Dès que des projets éoliens apparaissent, nous entrons en contact. Nous avons aussi planché sur un projet du côté de l’hydraulique, mais sa faisabilité n’est pas démontrée par les études menées. On est à l’affût de toutes les éventualités.» Avec sa centrale hydraulique de La Tsintre, à Charmey, Gruyère Energie produit les 15% des quelque 120000 MWh qu’elle distribue à ses 14251 clients (chiffres 2007 figurant sur le site de la société). Quant au solde (85%), il est acheté au Groupe E.

Mais, sur le marché suisse, les possibilités d’investissement dans de nouvelles productions sont rares. La faute aux milieux écologistes? «Ce serait réducteur de considérer les écologistes comme responsables de la situation actuelle, note Gérard Brulhart. On voit la consommation s’accroître, mais on ne veut pas investir pour produire plus. Il y a des questions plus larges politiquement à se poser: quels sont nos besoins? Comment y répondre?»

A LaRevueDurable, on a bien une petite idée pour contrecarrer cette croissance de la consommation: «Le premier gisement d’énergie reste l’économie d’énergie, note Jacques Mirenowicz. Et c’est dans ce domaine qu’on doit désormais investir.»