Kanton Waadt: "La centrale à charbon alimente un gros malaise", 24heures - 04.09.2008
Die Beteiligung der Romande Energie stößt im Großrat des Kanton Waadt auf großes Unbehagen und Ablehnung. Ein Manifest gegen die Beteiligung findet Unterstützung bei den Grünen, Linken und auch Vertretern der Rechten:
Kanton Waadt - 24heures- 04.09.2008
La centrale à charbon alimente un gros malaise
Le Grand Conseil demande un rapport au Conseil dEtat pour torpiller le projet de Romande Energie, qui entend investir dans lextension dune centrale thermique en Allemagne.
Les députés ne veulent pas dune participation vaudoise à la construction dune centrale à charbon en Allemagne. Selon Romande Energie, il nexiste pourtant pas dalternative immédiate pour assurer lapprovisionnement électrique du canton.La participation de Romande Energie dans la construction dune centrale à charbon a du plomb politique dans laile. En adoptant un texte demandant au Conseil dEtat quelle stratégie il compte mettre en place pour sopposer au projet, le Grand Conseil a lancé un signal fort en défaveur de cette idée. Surtout, ce texte lancé par la gauche et les Verts a reçu le soutien de plusieurs élus de droite. Le choix du charbon, jugé polluant, pour produire de lélectricité provoque un gros malaise.
Léquivalent en CO2 de 150 000 voitures
A lorigine de ce manifeste contre la centrale thermique prévue à Brunsbüttel, en Allemagne, le vice-président Vert Yves Ferrari nest pas surpris davoir convaincu une confortable majorité. «Cette installation est une aberration sur le plan environnemental. Sa production en CO2 équivaut aux émissions de plus de 150 000 voitures parcourant 10 000 km par année.» Limage a fait mouche.
Concrètement, le texte voté demande au Conseil dEtat de présenter un rapport pour indiquer comment il entend faire pour que ses représentants au conseil dadministration de Romande Energie revoient le choix dinvestir dans lusine allemande. Si lélectricien est formellement privé, la majorité des actions est en mains publiques, entre le canton et les communes. Cette fronde des élus nétonne pas Daniel Herrera, responsable de communication de Romande Energie. «La logique économique se heurte à celle politique. Nous sommes bien conscients que les centrales à charbon ne sont pas une solution à long terme. Mais nous devons garantir lapprovisionnement électrique de nos clients, et nous lavons fait de manière transparente.» Le contrat de participation à linvestissement dans lusine allemande a déjà été signé par le conseil dadministration de lélectricien. Seul hic, plus de la moitié de ses membres sont nommés par le gouvernement vaudois.
Cette décision agace le président du groupe libéral au Grand Conseil, Jean-Marie Surer. «Jai soutenu à titre personnel ce postulat. On manque clairement dinformation sur la politique menée par le Conseil dEtat dans ce dossier. Dun côté, il met la priorité sur les énergies renouvelables dans son programme de législature. De lautre, il laisse Romande Energie investir dans le charbon. Il faut des explications.»
Des radicaux remontés
Même des députés qui ont dit non au renvoi du postulat au gouvernement ne cachent pas leur malaise. Cest le cas du président du groupe radical et syndic dAigle, Frédéric Borloz. «Le charbon est une énergie sale. Malheureusement, Romande Energie na certainement pas dautre solution pour le moment. Cest regrettable.» De nombreux radicaux, surtout Lausannois, ne cessent cependant de dénoncer une participation vaudoise à une usine thermique. Cest le cas du secrétaire politique du mouvement, Gilles Meystre. «Une centrale à charbon est une aberration écologique, mais aussi économique.»
Des barrages nommés désirs
Si les centrales à charbon énervent les députés vaudois, les barrages suscitent leur enthousiasme. Une proposition radicale détudier la construction de nouvelles usines hydroélectriques sur le Rhône avait suscité lunanimité du Grand Conseil. Défendu aussi par la ville de Lausanne, propriétaire de linstallation au fil de leau de Lavey, ce projet a également le soutien de Romande Energie. Pour linstant cependant, lidée reste cependant au stade des discussions. Entre les craintes des levées de boucliers, comme dans les années 80 avec Hydro-Rhône, et la famine des électriciens romands en énergie verte, le débat sannonce délicat.
Pour le député et syndic dAigle, Frédéric Borloz, le gouvernement doit faire avancer ce dossier tant quil existe un consensus politique. «Toutes les municipalités du Chablais ont envoyé en mars dernier une résolution pour soutenir la création de deux barrages. Nous attendons encore la réponse du Conseil dEtat. Il doit se dépêcher pour pouvoir lancer le plus rapidement possible la construction de ces usines, devenues urgentes.»
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